Contexte géographique |
Chiffres clés |
Questions scientifiques du site |
Gouvernance |
Principaux programmes en appui sur le site atelier |
La rivière Drôme est une rivière alpine peu aménagée avec un style en tresse bien préservé. C'est une rivière qui a une dynamique sédimentaire importante, mais qui tend à diminuer. Elle dispose d'un patrimoine écologique reconnu (Réserve Naturelle des Ramières). Ce bassin se prête à l'examen
des impacts potentiels des changements climatiques (déterminés
à l'échelle régionale) car son réseau hydrologique
n'est encore que faiblement impacté par les modifications humaines. C'est enfin un site emblématique pour la gestion participative et intégrée de
l’eau et des milieux aquatiques (1er SAGE de France en 1997).
La Drôme est représentative des rivières en tresse alpines étudiées dans le site Drôme et rivières en tresse.
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© CCVD) |
Jusqu'en 2015, ce site historique de la ZABR était centré exclusivement sur le bassin de la Drôme. Les enjeux scientifiques investis étaient les suivants : (1) l’analyse des réponses morphologiques aux changements de l’environnement, (2) la quantification des bilans sédimentaires et des transferts sédimentaires grossiers, (3) les interactions entre la géomorphologie et l’écologie des hydrosystèmes, (4) l’évolution et l’impact des politiques de gestion intégrée, (5) la perception sociale des problématiques physiques.
En 2015, la ZABR a décidé d'étendre le site Drôme aux rivières en tresses alpines qui subissent les mêmes pressions et présentent les mêmes enjeux que ceux de la Drôme. La Drôme apporte des éclairages transposables aux vallées alpines concernées par la préservation ou la restauration du tressage.
Les questions scientifiques abordées à l'échelle des rivières en tresse du bassin du Rhône sont les suivantes :
Pilotes scientifiques
Florian MALARD, UMR 5023 Lehna ()
Frédéric LIEBAULT, Irstea Grenoble - UR Etna
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Créateurs de Drôme : Ce projet (APR « Eaux et Territoires » du Ministère de l’écologie) a permis d’engager une démarche interdisciplinaire pour comprendre comment l’élément eau interagit avec les constructions sociales liées aux territoires autour de la rivière Drôme du 19e siècle à aujourd’hui. Une méthodologie interdisciplinaire transposable pour comparer l’évolution des politiques de gestion de l’eau dans différents pays européens face à la DCE a été développée et testée. Les résultats du projet permettent de quantifier l’évolution démographique, ses conséquences sur l’occupation du sol, l’incision et l’érosion au cours du temps et leurs perceptions en fonction des acteurs. Ils participent à évaluer l’effet des politiques publiques sur ces phénomènes et sur le milieu.
Projet Rivières en Tresse : Ce projet soutenu via l’accord cadre ZABR-AERMC a été un programme interdisciplinaire structurant du site atelier sur la période 2010-2013, qui a permis de mobiliser les forces vives du réseau ZABR en géomorphologie et écologie aquatique autour de la question de la gestion durable des rivières en tresses alpines.
ANR Risknat Gestrans et Régionalisation : Le site atelier a été support d’activités dans le cadre du projet ANR Risknat Gestrans, qui portait sur la gestion des risques liés aux crues par une meilleure prise en compte du transit sédimentaire. Une série d’expérimentations en laboratoire réalisées à Irstea Grenoble ont permis d’analyser la transformation d’un lit en tresses sous l’effet de modifications des forçages amont (débits liquides et solides). Ces travaux ont permis de consolider les observations de terrain dédiées à la mise en évidence d’indicateurs morphométriques du régime sédimentaire des tresses (Leduc 2013). Des travaux ont également été conduits sur l’utilisation des données lidar aéroportées pour la quantification du bilan sédimentaire dans un lit en tresses. L’absence de crue sur la Drôme sur la période nous a conduits à engager l’analyse sur le Bès, un affluent de la Bléone dans les Préalpes du Sud. Les déformations morphologiques survenues suite à une crue de période de retour 15 ans ont été étudiées à partir de deux levés LiDAR. Ces travaux montrent que la bande de tressage a été remaniée dans son intégralité, et une périodicité longitudinale apparaît dans les zones d’érosion et de dépôt. Une méthodologie de traitement des erreurs associées aux données lidar est également proposée (Lallias-Tacon et al. soumis) et transposable au cas de la Drôme, où il est également prévu d’utiliser le lidar pour le suivi du bilan sédimentaire (tronçon Luc-Recoubeau).En savoir plus sur les principaux résultats 2010-2013 |